A partir de 10h - Centre ville
Information pour l'entourage
Pour les parents
Pour travailler en soutien de l’équipe thérapeutique, il est impératif que les parents reconnaissent que l’anorexie mentale et la boulimie sont des maladies. Ils devront former une équipe parentale soudée.
D’importantes décisions émaillent le processus de traitement qui malmènent souvent l’alliance parentale : le choix de thérapeute, l’accord sur les repas, la décision éventuelle d’une hospitalisation, l’objectif de poids, l’attitude à l’égard des frères et sœurs, des amis… Il faut que l’adolescent sente que ses parents parlent d’une seule voix face à ces décisions majeures.
Les parents doivent se sentir des interlocuteurs compétents et écoutés d’une équipe en laquelle ils ont confiance. Ils devront se faire les porte-parole de leur enfant auprès des infirmières, des médecins, des psychologues.
Une bonne compréhension de la maladie par la lecture, les participations aux entretiens avec les soignants sont source de patience et de confiance et permettent à l’enfant de se sentir soutenu et compris. On sait en revanche que des attitudes critiques ou hostiles à l’égard de la patiente sont des éléments de mauvais pronostic.
Il est important que les parents retrouvent un sentiment de compétence, d’efficacité et de responsabilité et ne se laissent pas guider par l’anxiété et la culpabilité. Les parents aident leur enfant en lui offrant un environnement stable et sécurisant.
Le refus de traitement est au cœur de l’anorexie mentale pour deux raisons relativement simples :
- La patiente ne vit pas nécessairement son comportement comme grave et le considère comme une solution légitime à ses problèmes et
- une peur intense de prendre du poids va forcément à l’encontre de toute démarche de soins.
Pour les proches
La recherche d’un fautif, et donc le blâme et la culpabilité, sont des réflexes humains bien naturels, au regard d’une maladie psychosomatique aussi complexe que l’anorexie ou la boulimie. Les proches ne doivent pas tomber dans ce piège et blâmer les parents ou la jeune fille. Ces interventions sont néfastes pour le malade et sa famille.
La culpabilité parentale concentre les énergies de la famille sur le passé au détriment d’une ouverture sur le présent et l’avenir. La culpabilité fragilise également les compétences parentales, déjà bien malmenées par le trouble alimentaire. Ce mouvement de remise en question parentale, s’il est trop massif, est généralement mal vécu par la patiente, qui a besoin de s’appuyer sur des images parentales souples mais solides.
La recherche d’un fautif risque de créer des tensions, des clivages, des conflits de loyauté et des ruptures au sein de la famille, au moment même où la crise engendrée par la maladie doit favoriser le soutien mutuel et la solidarité.
Les grands-parents ou les frères et sœurs n’ont pas pour mission de faire remanger l’enfant, sauf circonstance exceptionnelle : ce rôle revient aux parents et aux équipes médicales.
Si les parents veulent approfondir leurs connaissances sur les TCA, le CEPIA propose une liste de références bibliographiques sur sujet, régulièrement mise à jour : https://www.cepia-poids-alimentation.be/references-bibliographiques.php